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Brisé de partout et hideusement défiguré par un coup de sabre, en 1789 le vieux marquis se retire dans son château après une vie glorieuse sous les armes au service de deux rois de France.
Veuf, avec ses deux garçons émigrés et banni de la société à cause de son aspect physique, le seul plaisir qui lui reste est de se faire porter devant sa fenêtre pour contempler les va-et-vient de ses gens, inconditionnels du guerrier couvert de gloire et de l'homme au grand coeur.
Mais pas de tranquillité pour lui avec les révolutionnaires de la ville voisine qui ne cessent de vouloir l'abaisser et attendent goulûment sa mort pour déclarer le château « bien national » et en faire une carrière de pierres.
Il meurtàMais grâce à l'insolence d'un enfant il a encore le loisir de faire un superbe pied-de-nez à la jalousie révolutionnaire.

Dans la campagne de fin de guerre René a beau être tout jeune il n'en est pas moins fin observateur des habitants de son village, et tient son journal pour ne pas oublier... On pourrait croire que Le Pellereau est le parfait exemple d'une France immobile mais, sous la plume de Plodock, voilà que prennent vie la fille de la laitière qui sera recueillie par les parents du garçon ; le jardinier boiteux, méprisé, qui se révèlera un parfait homme d'affaires et sera amoureux d'elle. Et tandis que le certificat d'études se prépare au Pellereau, le nouveau maire déchaîne les passions, il a juré de détruire la vieille église du bourg... Ancien militaire, l'auteur est aujourd'hui à la retraite et vit en Berry au Pellereau, l'un des berceaux de sa famille. Ses univers s'enracinent dans cette région dont il restitue toute la finesse, l'âme et la beauté.